Persévérance

Photo by Anaya Katlego on Unsplash

Je ne suis pas jardinier. J’en tirais du plaisir, seulement en mangeant les fruits. Mais depuis que nous sommes venus au Togo, j’ai commencé à m’intéresser dans ce domaine. Peut-être que c’est le changement de mon environnement. Serait-ce que mon horaire n’est pas aussi exigeant qu’il l’était au Canada ? De toute façon j’ai commencé à faire un jardin. En fait, j’ai commencé trois jardins. Notre grande cour est, pour la plupart, en roc rose, alors la première année j’avais commandé des voyages de terre pour en faire un jardin. Rien n’a bien poussé là-dedans. Le papayer a atteint 80 cm de hauteur et s’est arrêté de grandir. Mes ananas ont poussé, mais les feuilles étaient jaunes et chétives. Le maïs n’a produit que quelques petits épis. La terre que j’avais commandée n’était évidemment pas une terre riche.

Cette saison, je me suis dit « nous allons arranger le jardin correctement. » J’avais commandé du fumier d’âne en abondance. Je l’ai éparpillé d’une épaisseur de 15 cm. Maintenant pensais-je, j’aurai un vrai jardin. Avec mes garçons nous avons semé les carottes, laitues, maïs, tomates, et poivrons verts, qui sont mon préféré. J’ai étudié pour savoir combien de jours on attend pour voir germer toutes ces plantes. Nous avons attendu une semaine, puis deux. Rien, sauf un peu de maïs. Et les papayers. Dans le compost que j’avais aussi mis sur le jardin, il y avait des grains de papayes. Et les papayers ont poussé en abondance. En quelques semaines, un d’entre les nouveaux papayers a dépassé l’autre papayer qui a été planté, il y avait un an. Mais les tomates, les carottes et autres n’ont rien fait.

J’ai cherché dans notre cours et j’ai trouvé un coin où la terre était plus riche. Là-bas, j’ai semé le maïs encore. Cette fois, il semble qu’il a mieux poussé, mais pas comme j’envisageais. Avais-je semé trop profond ? Ou encore trop tard ? Peut-être la terre manquait-elle de quelque chose ?

Nous avons trouvé un autre coin de la cours pour commencer nos tomates, carottes, et concombres. Cette fois, ils ont bien poussé. Nous avions regardé avec enthousiasme lorsque les concombres sont sortis. Cependant, quelques jours plus tard il ne restait que deux plants de concombres. Tous les autres ont été « bouffés » par les escargots qui sortent en abondance cette année.

Je vous avoue que de faire le jardinage est plus difficile que je ne l’avais pensé. Un bon mélange de sol est requis d’abord. Ensuite, tous les autres composants, les graines, la chaleur, la pluie et l’engrais doivent venir au bon moment. Parfois je vois des jardins potagers avec des rangées presque parfaites. Je te dis, je ne crois pas que cela soit du hasard. Quelqu’un a passé des heures à cultiver, arroser et je ne sais pas quoi d’autre pour faire en sort que cela pousse tellement bien comme ça.

Notre cœur n’est-il pas comme un jardin ? Pourquoi pensons-nous parfois « d’une manière ou d’une autre, je vais me rendre au ciel ? » Tout comme il n’y a pas de hasard dans le soin de son jardin, nous devons aussi nous occuper bien de notre cœur pour être certains que nos vies portent des fruits. Avons-nous bien regardé dans notre livre d’instruction pour savoir ce qui est écrit à ce sujet ? Nous serons jugés par nos œuvres un beau jour. Aurons-nous quelques petites tomates à offrir au Seigneur ? Que dirons-nous s’il nous demande pourquoi elles ne sont pas grosses et juteuses ? Mes amis, le travail de Dieu n’est pas un hasard. Persévérons.

Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas.

Galates 6.9