Relève le défi

Combien de projets as-tu commencés et qui sont, en ce moment, en train de pourrir sur les tablettes de ta maison ou de ton esprit ? Tu voulais construire une patente qui changerait le monde. Tu voulais fabriquer une table de cuisine. Tu voulais passer un weekend avec tes bien-aimés à faire du camping. Tu voulais lire Les Misérables. Tu voulais te faire un petit potager qui produirait les fruits d’été. Mais…

L’école était facile pour moi. Mémorisation ? Pas de problème. Comprendre les théories de mathématique ? Encore aucun problème. Parfois, j’avais un peu de misère à comprendre pourquoi mes camarades trouvaient les leçons si difficiles. Je n’avais pas à me forcer du côté des études.

J’ai terminé les neuf ans d’école préscrits par notre école d’église. Comme tout jeune homme, ma tête bouillonnait d’idées pour faire de l’argent et pour gagner ma vie. J’avais de grands rêves. J’avais commencé plusieurs projets qui n’avaient abouti à rien. Je regardais d’autres garçons de mon âge qui réussissaient dans leurs projets et affaires. Pourquoi est-ce que moi, qui trouvait l’apprentissage des théories si facile, j’échoue dans beaucoup ? Je ne dis pas que toute ma vie d’adolescence fut un gros échec, mais il me manquait quelque chose pour réussir.

À vingt-et-un ans, j’ai commencé à enseigner l’école dans une petite école privée gérée par notre église. Je croyais qu’enseigner serait chose facile puisque je n’ai pas eu de problème à l’école. Je n’aurais pas pu me tromper davantage. Enseigner c’est autre chose que de seulement apprendre les leçons dans un livre.

Plus tard dans la vie j’ai voulu faire un peu de programmation pour un des projets qui bouillonnaient encore dans ma tête. Mais la programmation d’ordinateurs n’est pas pour ceux qui sont faibles de cœur. C’était l’hiver, alors mon métier, la construction, était au ralenti. J’ai pris mon temps. Finalement, je me suis inscrit pour un cours en ligne. Il s’agissait d’un cours de huit heures. Cela me semblait beaucoup, mais je me disais battu avec la programmation. Donc, j’ai tout suivi. Après cela, j’avais commencé à comprendre un peu. Je pouvais au moins commencer. Mais ce n’était que le début. J’ai passé des heures devant mon ordinateur, lui plaidant d’au moins m’aider un peu et lire mes pensées. J’ai fait d’innombrables recherches en ligne afin de résoudre les problèmes que je rencontrais. C’est à travers cette expérience que la vérité commença à faire jour dans mon esprit. Ce n’est pas l’intelligence qui gagne, mais la persévérance.

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Alors si cela est vrai, ça veut dire que tous mes camarades d’école qui ont beaucoup souffert pour trouver les réponses ont eu une meilleure éducation que moi. Apprendre que deux plus deux est égale à quatre est utile, bien sûr, mais apprendre à persévérer est utile pour trouver la réponse à bien d’autres questions dans la vie. Ils étaient plus prêts à affronter les défis de la vie que moi je ne l’étais avec toutes mes bonnes notes d’écoles.

J’ai encore vu sous le soleil que la course n’est point aux agiles ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la richesse aux intelligents, ni la faveur aux savants ; car tout dépend pour eux du temps et des circonstances. L’homme ne connaît pas non plus son heure, pareil aux poissons qui sont pris au filet fatal, et aux oiseaux qui sont pris au piège ; comme eux, les fils de l’homme sont enlacés au temps du malheur, lorsqu’il tombe sur eux tout à coup.

Ecclésiastes 9.11-12

Ce n’est pas le fort qui gagne toujours ? Tout dépend-il du temps et des circonstances ? Cela veut dire qu’il faut continuer, persévérer, car en temps voulu ce que tu cherches va se passer. Mais il faut se forcer d’abord.

Qu’est-ce qui vous donne le succès dans vos entreprises ? Tu peux avoir toutes les connaissances du monde, mais si tu ne les appliques pas, c’est-à-dire si tu ne persévères pas, cela ne te sert de rien.

Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance.

Romains 5.3-4

Travailler en difficulté

En voici un extrait du livre « Menno Simons’ Life and Writings » qu’un pasteur m’a demandé de traduire en français pour lui. Il a été écrit pendant le XVI siècle. Est-ce que cela s’applique encore de nos jours ?

Celui qui m’a acheté par le sang de son amour et m’a appelé indignement à son service, me connaît et sait que je ne cherche ni les biens terrestres ni une vie de facilité, mais seulement la louange de mon Seigneur, mon salut et le salut de nombreuses âmes. Pour cela, moi, ma pauvre et faible épouse et mes petits enfants, avons enduré pendant près de dix-huit ans une anxiété extrême, l’oppression, l’affliction, la privation de logement et la persécution et devons à tout moment être en danger de mort et en grand péril. Lorsque les ministres des églises nationales se reposent sur des lits faciles et des oreillers moelleux, nous devons généralement nous cacher dans des coins reculés. Lorsqu’aux mariages et aux dîners de baptême [qui ont lieu lorsque le rite du baptême est observé], ils sont divertis de manière inconvenante avec des cornemuses, des tambours et des luths, nous devons nous tenir dans l’appréhension lorsque les chiens aboient, que les shérifs sont tout près.

Tandis que tout le monde les salue comme des docteurs, des prédicateurs et des maîtres, nous devons entendre que nous sommes des anabaptistes, des prédicateurs de brousse, des séducteurs et des hérétiques et que nous devons être salués au nom du diable. En bref, alors qu’ils sont richement récompensés pour leurs services par de gros revenus et des temps faciles, notre récompense et notre part doivent être le feu, l’épée et la mort.

Voyez mon fidèle lecteur, dans une telle anxiété, pauvreté, oppression et danger de mort, moi, un sans-abri, jusqu’à présent, j’ai constamment accompli le service de mon Seigneur, et j’espère par sa grâce continuer à le faire pour sa gloire, aussi longtemps que je resterai dans ce tabernacle terrestre. Ce que mes fidèles collaborateurs et moi-même avons cherché ou aurions pu chercher dans ces travaux pénibles et dangereux, est, par les œuvres et les fruits, apparent à tous ceux qui sont bien disposés.

On est rendu à ceci (que Dieu le rende meilleur) : que là où quatre ou cinq, dix ou vingt, se sont réunis au nom du Seigneur, pour parler de la parole du Seigneur et pour faire son œuvre, au milieu desquels se trouve le Christ, qui craignent Dieu de tout leur cœur et mènent une vie pieuse et irréprochable devant le monde entier, que s’ils sont pris dans une réunion ou si une accusation est portée contre eux, ils doivent être livrés pour être brûlés sur le bûcher, ou noyés dans l’eau. Mais ceux qui se sont réunis au nom de Bélial … dans des maisons publiques de mauvaise réputation et des tavernes maudites, qui vivent dans la disgrâce ouverte et agissent méchamment contre la parole de Dieu, ceux-là vivent en toute liberté et paix (I:78b).

En bref, cher lecteur, si le Seigneur miséricordieux n’avait pas, dans son grand amour, tempéré le cœur de certains des dirigeants et magistrats, mais les avait laissés procéder selon les instigations et les prédications de sang de leurs théologiens, aucune personne pieuse ne survivrait. Mais on en trouve encore quelques-uns qui, malgré les paroles et les écrits de tous les théologiens, tolèrent les exilés et leur témoignent pour un temps la miséricorde, pour laquelle nous rendrons à jamais gloire à Dieu, le Très-Haut, et rendrons aussi notre reconnaissance en tout amour à des dirigeants aussi aimables et discrets. (II:104b).

Quand j’étais du monde, je parlais et je faisais comme le monde et le monde ne me détestait pas. – Alors que je servais le monde, le monde me récompensait. Tous les hommes parlaient de moi en bien, comme leurs pères l’avaient fait pour les faux prophètes. Mais maintenant que j’aime le monde d’un amour divin, que je cherche de tout mon cœur son salut et sa bénédiction, que je l’exhorte, l’instruis et le réprimande par Ta sainte parole et que je le dirige vers le Christ Jésus crucifié, le monde est devenu pour moi une croix douloureuse et un fiel d’amertume. Sa haine est si grande que non seulement moi, mais aussi tous ceux qui me montrent de l’amour, de la miséricorde et de la faveur doivent, dans certains endroits, s’attendent à l’emprisonnement et la mort. Ô Seigneur bienheureux, je suis considéré par eux comme plus défavorable qu’un voleur et un meurtrier notoire. (I:225b).

La nouvelle Jérusalem

Depuis ma jeunesse je relisais l’apocalypse vingt-et-un plus que toutes les autres parties de l’apocalypse de l’apôtre Jean. Qui ne trouve pas belle la cité décrite dans ces écritures ? C’est une cité d’une splendeur et magnificence au-delà de la compréhension humaine. Je croyais toujours, comme beaucoup le croient, que c’est une description du ciel, ou le lieu où les rachetés vont après la mort physique.

En lisant, je me suis arrêté sur le verset neuf. « Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. » Ce qui suit est la description de cette belle ville. Tout cela était une vision de l’épouse, la femme de l’agneau selon ce que j’ai compris. Ce qui me dit que la nouvelle Jérusalem dont Jean a témoigné est une image de l’église du nouveau testament. Ou est-ce que c’est vraiment le ciel comme j’ai pensé avoir compris dans mon enfance ?